mercredi 18 septembre 2013

Que Lionel Duroy me pardonne...


Je dédie ce blog à David sans lequel ma folie ordinaire ne s’exprimerait pas ici. Merci à Lionel Duroy pour les mêmes raisons. Je remercie aussi l'internaute qui a cherché mon blog sur google en tapant "Lionel Duroy un jour je te lierai". J'ai trouvé cela très...comment dire ? Poétique et touchant. Merci enfin au si bémol qui se reconnaîtra parfois à côté du fa dièse dans cette partition.


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«C’est extrêmement pénible de se dire que dans la vie on ne comprend pas, parce qu’on a peur». Lionel Duroy

                                                                                  (Émission Les Bonnes Feuilles sur France Culture le 21 Août 2013)

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Des tas de blogs sont consacrés à des auteurs que des lecteurs aiment ou détestent.

Ici je vais consacrer ces pages à un écrivain que je n’ai jamais lu et que je ne lirai sans doute jamais.

Il le sait par une lettre que je lui ai adressée le mois dernier. 

Ma démarche n’est pas critique envers Lionel Duroy. Il est sans doute un écrivain apprécié de beaucoup. Il a même été reconnu pour cela par de nombreuses récompenses littéraires. 

Cependant, je suis à tel point troublée par l’homme et ce qui émane de lui, qu’il me faudra vaincre ce trouble avant de pouvoir entrer dans ses textes.

Au travers de ce qui est dit par lui mais aussi par d’autres à son sujet, je vais m’attacher à vaincre la peur bleue qui m’anime à l'idée de le lire. 

Dans ma vie, combien de fois ai-je entendu cette phrase absurde : «Tu devrais lire Machin, tu devrais aimer» ?

Comment apprécions-nous un texte ? Que faire pour qu’il pénètre en nous comme de la Biafine après une brûlure ? Je n’en sais rien. Chez moi, je dirai qu’il s’agit plutôt d’une claque à laquelle on ne s’est pas préparé, un bruit soudain au détour d’une rue qui nous atteint brusquement. Chaque fois un nouveau texte est comme une nouvelle agression. 

Alors dans ce chaud mois d’août quand j’ai entendu des mots de son dernier livre, j’ai senti qu’il fallait que j’échappe à Lionel Duroy. Il risquait de m’emmener tel un ogre pour me laisser dévorée par ses pages. 

Et voilà... parce que je sens chez cet écrivain une quête effrénée d’amour qui me renvoie à mes propres douleurs, j’ai décidé de lutter.

L’idée de ce blog m’est réellement venue dimanche dernier en écoutant l’émission des papous dans la tête sur France Culture. Deux des invités reconnaissaient n’avoir jamais lu, si mes souvenirs sont bons, Bazin et Mauriac. Pourtant l’un d’eux semblait connaître  et apprécier parfaitement Mauriac et son oeuvre. Je me sentis rassurée de vouloir aimer Lionel Duroy sans jamais l’avoir lu.  

S’il vient à parcourir ces lignes et qu’il en est peiné, je lui demande d’avance pardon. Il a écrit  cette phrase un jour : «Il faut faire quelque chose de ce qui nous arrive». Je fais ce que je peux.

5 commentaires:

  1. J'aime bien cette idée, finalement, d'avoir peur d'un auteur parce qu'on craint ce qu'il pourrait remuer en nous !

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  2. Croyez-moi, vous pouvez le lire sans crainte !

    Molinia

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  3. La question du moment, titre de ce blog, est capitale. Cela fait des années qu'une amie me conseille Duroy. J'ai résisté sans bien savoir pourquoi. Et puis "Vertiges" est venu frapper à ma porte au cœur de l'été. Je ne l'ai pas lu, je l'ai dévoré. Le monde s'est arrêté de tourner pendant ce temps (j'en parle là http://www.myboox.fr/actualite/l-amour-en-fuite-et-le-genie-de-lionel-duroy-c-25927.html et là http://actualitte.com/blog/sophielit/2013/09/20/vertiges-lionel-duroy/)
    J'ai enchaîné avec "Ecrire".
    Je sais à présent qu'il va me falloir tout lire de Duroy.
    Mais je ne tiens pas à aller trop vite, car je ne veux pas risquer de vivre sans l'idée qu'il me reste de ses livres à découvrir.

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  4. Blog à part ;) Je crois bien qu'il me lira avant que je ne le lise ...

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  5. J'adore ta démarche et donc le titre de ce blog, merci pour le commentaire laissé chez moi et qui m'a permis de te découvrir !

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